Les Ferrère d'Asté
Jean Ier Ferrère s'installe à Asté en 1647. Il adopte le retable
architecturé et hiérarchisé issu de la
Réforme catholique ou
contre-Réforme, mise en place par le Concile de Trente. Ses tabernacles,
véritables façades d'églises en miniature, sont monumentaux. Sa
sculpture conserve un caractère naïf
et pittoresque. Le retable
architecturé met en place un système d'images hiérarchisé et codifié
dont le rôle
didactique et la mise en scène s'apparentent au théâtre
religieux très apprécié des populations des vallées
pyrénéennes. Son
fils, Marc qui reprend l'atelier jusqu'en 1756 semble bien connaître le
travail des ornemanistes
parisiens dont il introduit les modèles en
Bigorre. Deux de ses fils seront sculpteurs, soit Jean II Ferrère,
dont
l'oeuvre plus classique que celle de son père, est bien connue grâce
à son
«
Livre de Raison
» retrouvé
dans un grenier d'Asté; et Dominique, installé à Tarbes, qui
développe un modèle de retable associé à un
baldaquin qui connaîtra un
grand succès. L'atelier d'Asté ferme ses portes en 1775 ; celui de
Tarbes
dans les premières années du XIXème siècle. C'est ainsi que trois
générations de Ferrère auront marqué
l'art pyrénéen pendant une période
d'environ 150 ans.
Source : Association Connaissance des Ferrère et du
baroque pyrénéen qui a son siège à la Maison des Ferrère à Asté.
|